Les principales
stations balnéaires de la Charente-Maritime...
Les stations balnéaires de la Charente-Maritime sont nées
pour la plupart d'entre elles dans le courant du XIXe siècle, généralement
pendant le Second Empire, et beaucoup plus rarement au siècle suivant comme
celle de La Palmyre. Parmi ces stations, huit peuvent être identifiées comme telles
sur le littoral charentais. Elles ont connu un développement quelquefois
spectaculaire au point que quelques-unes d'entre elles ont acquis une
réputation internationale (Royan) ou du moins européenne (Châtaillon et
Fouras). Fortes de leur particularité due à leur cadre géographique et aussi à
leur histoire, ces stations balnéaires contribuent grandement à l'animation et
à l'attractivité touristique du littoral charentais.
Royan…
Surnommée la « reine des stations balnéaires »
en Charente-Maritime et « capitale » touristique de la Côte de
Beauté, Royan en effet surclasse toutes les autres par le nombre de plages
urbaines, toutes bien équipées et d'un accès aisé, autant que par le nombre des
équipements de loisirs (casino, discothèque, cinémas, galerie d'art, musée,
parc d'attraction, centre de thalassothérapie, port de croisières sur la
Gironde et vers le phare de Cordouan, embarcadère pour le Médoc, ...) et
d'accueil (nombreux hôtels, résidences de tourisme, campings de haut standing)
pour la clientèle touristique . Cette grande station balnéaire est
véritablement devenue le centre d'une « métropole » touristique sur
la côte atlantique de la France et la principale cité touristique de la
Charente-Maritime ayant une capacité d'accueil de 400 000 estivants en
pleine saison touristique. Autant que son rôle de station balnéaire, elle est
également un lieu de villégiature recherché, et se situe dorénavant au cœur
d'une véritable conurbation urbaine et balnéaire qui égrène, presque sans
interruption, ses villas et ses résidences de Meschers-sur-Gironde jusqu'à
Saint-Palais-sur-Mer, sur environ une quinzaine de kilomètres.
La plage de la Grande
Conche à Royan
Saint-Georges-de-Didonne…
Cette station balnéaire qui jouxte au sud-est Royan fait
partie de la Côte de Beauté et est considérée comme une station
« satellite » de Royan. Cette petite ville balnéaire dispose d'un
liseré côtier de plus de cinq kilomètres où alternent du nord au sud deux
grandes plages séparées par des falaises et des rochers lui donnant un aspect
très pittoresque. La plage de Vallières s'étire sur une longueur de 600 mètres
et prolonge naturellement la Grande-Conche de Royan tandis que la longue plage
de Saint-Georges, dénommée Conche de Saint-Georges, qui s'étend sur
3 500 mètres est séparée de celle de Vallières par le rocher de
Vallières. Saint-Georges-de-Didonne doit sa création et son développement
balnéaire dès le milieu du XIXe siècle grâce à ses deux belles plages près
desquelles un joli patrimoine de villas balnéaires issues de la Belle Époque a
pu être préservé. Cette station balnéaire est devenue un centre touristique
très recherché en raison du nombre de ses équipements comme de la qualité de
son animation (cinéma, théâtre, salles d'exposition et de spectacle,
discothèque, festivals, établissements de bains, plages surveillées, port de
plaisance, nombreux équipements sportifs).
La plage de Vallières à
Saint-Georges-de-Didonne.
Saint-Palais-sur-Mer…
Faisant entièrement partie de l'entité touristique de la
Côte de Beauté, Saint-Palais-sur-Mer a été classée officiellement
« station balnéaire » en 1981. Ce classement tardif peut
surprendre tant l'héritage historique est certainement ici le mieux préservé de
toute l'agglomération Royannaise. En effet, les anciennes villas historiques
datant de la Belle Époque y sont les plus nombreuses. Pas moins de 203 villas y
étaient recensées en 1911 et un très grand nombre a subsisté aujourd'hui. C'est
à Saint-Palais-sur-Mer que commence la plage ininterrompue de la Grande Côte.
L'attrait de cette station balnéaire provient de son littoral au relief très
varié où, entre chaque crique rocheuse, se lovent des plages sableuses, plus ou
moins étendues. La ville recense trois plages abritées dans des conches bordées
de chênes verts et de pins : conche de Nauzan (600 mètres), conche de
Saint-Palais (240 mètres) au cœur de la ville, et conche du Platin (700
mètres), toutes reliées par un sentier classé. C'est à Saint-Palais que débute
la Grande Côte qui est une plage de sable s'étendant jusqu'à La Palmyre. Dans
son prolongement, la côte sauvage correspond à la façade ouest de la presqu'île
d'Arvert : au total, ce sont pas moins de quarante kilomètres de plages
ininterrompues, de Saint-Palais à Ronce-les-Bains. Saint-Palais-sur-Mer
mérite bien son classement de station balnéaire, non seulement pour ses plages,
toutes surveillées, mais aussi pour ses nombreux équipements de loisirs dont le
golf et le complexe hippique de Maine-Gaudin.
Plage à Saint-Palais-sur-Mer.
Les Mathes-La
Palmyre…
À l'inverse de toutes les autres stations balnéaires de
la Charente-Maritime qui ont une origine historique remontant au
XIXe siècle, la station touristique de La Palmyre est la plus récente et
la plus contemporaine datant de la fin des années 1960. C'est en effet à partir
de 1969 grâce au maire des Mathes, Léon Nicolle, que se réalisent
d'importants lotissements et équipements touristiques où le site de La Palmyre
s'est développé dans le cadre de la forêt littorale de la Coubre, vaste pinède
composée de pins et de chênes verts. Bordée par l'océan Atlantique, bien
au-delà de la vaste embouchure de la Gironde, la station touristique de La
Palmyre qui fait partie de la Côte de Beauté, s'étire sur une des plages les
plus longues du département totalisant huit kilomètres de longueur. Celle-ci
fait partie de la longue plage de la Grande Côte qui débute dans la ville
voisine de Saint-Palais-sur-Mer. La Palmyre est davantage connue pour son
célèbre zoo créé en 1966, le Zoo de la Palmyre, qui est l'un des plus
importants d'Europe et dont l'implantation y est pour beaucoup pour son
développement touristique.
L'esplanade de la plage à
La Palmyre.
Ronce-les-Bains…
Comme son toponyme l'indique, Ronce les Bains est une station
balnéaire qui est née en 1862 dans l'élan de la « mode des bains de
mer » en plein Second Empire. De cette époque fastueuse dont elle a gardé
la trame urbaine, Ronce-les-Bains s'est développée rapidement au tournant du
XXe siècle où nombre de villas de la Belle Époque ont poussé devenant une
annexe balnéaire de La Tremblade, bourg ostréicole distant de deux kilomètres
et situé sur les bords de la Seudre. Ronce-les-Bains a été aménagée à
l'orée de la vaste forêt domaniale de la Coubre, face à l'océan Atlantique, ou
plus précisément au pertuis de Maumusson qui la sépare de l'île d'Oléron. C'est
dans cette petite et pittoresque station balnéaire que s'achève le long ruban
de sable de la côte sauvage. Les plages de Ronce-les-Bains, qui sont
surveillées et sûres, font du lieu une station familiale dotée d'un certain
nombre d'animations pendant la saison estivale et de quelques équipements
touristiques qui contribuent à son renom, tel son casino.
La plage de Ronce-les-Bains
Saint-Trojan-les-Bains…
Située dans le sud-est de l'île d'Oléron, la jolie et
pittoresque station balnéaire et climatique de Saint-Trojan-les-Bains fait face
à celle de Ronce-les-Bains, située de l'autre côté du Pertuis de Maumusson,
détroit qui sépare l'île d'Oléron de la Presqu'île d'Arvert. Le style
quelque peu suranné de cette petite station balnéaire qui est bordée par la
Petite Plage, longue de quelques centaines de mètres, provient de son urbanisme
de cité balnéaire des années 1900 où la mode des bains de mer s'est implantée
tardivement dans l'île d'Oléron. Les premières villas balnéaires, toutes en
hauteur, colorées et avec des matériaux nobles, sont édifiées à côté de
quelques hôtels de bon standing à la fin du XIXe siècle sur la dune boisée en
bord de mer pour former un front de mer typique de la Belle Époque. L'attrait
de la station envers les touristes fortunés était aussi motivé par son cadre
boisé, formé par la vaste Forêt domaniale de Saint-Trojan, s'étendant sur
2 000 hectares, composée de pins maritimes et de chênes verts, et par
son micro-climat très particulier. En effet, une végétation de type
méditerranéen, plutôt inattendue, apparaît dans le sud de l'île avec les
cistes, les lauriers-roses, les palmiers-nains, les eucalyptus et surtout les
mimosas. Cette dernière plantation, introduite à Saint-Trojan en 1892, a
contribué à donner à la station une forte renommée avec sa populaire Fête du
mimosa, qui est organisée chaque mois de février et attire
30 000 visiteurs en moyenne annuelle. Depuis 2011, la station appartient
au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le
Conseil général de la Charente-Maritime afin de promouvoir des sites
exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue
d'eau (mer, rivière, étang...). Outre ce classement emblématique, elle s'appuie
sur son centre de thalassothérapie situé près de la plage de Gatseau, longue de
deux kilomètres et très prisée des touristes, sur son petit train touristique,
Le p'tit train de Saint-Trojan, qui serpente depuis 1963 dans la forêt en un
circuit de six kilomètres et sur des activités sportives ou ludiques (tennis,
équitation, circuits de randonnée pédestre, voile, colonie de vacances).
Mimosas de
Saint-Trojan-les-Bains
Fouras…
Sur la côte de l'Aunis, la jolie station balnéaire de
Fouras s'est développée sur une presqu'île bordée au sud par la vaste
embouchure de la Charente et fermée au nord par un petit détroit qui la sépare
de l'Ile d’Aix. Sa position géographique avantageuse et son cadre
environnemental privilégié - elle est dotée de cinq plages de sable - ont
largement contribué à son développement balnéaire et urbain. Ainsi, dès le
Second Empire, Fouras s'est prêtée à la mode des bains de mer comme l'ensemble
des stations du littoral charentais, puis a accueilli le chemin de fer avec
l'ouverture de deux petites gares. Rapidement, la station s'est transformée et
est devenue pendant les années fastes de la Belle Époque un site recherché et
animé. Dotée de jolies villas datant de la Belle Époque aux façades plus ou
moins fantaisistes qui longent le littoral de sa presqu'île, Fouras offre un
cadre historique enrichi par la présence des anciens forts militaires dont le
fort Vauban qui abrite un musée régional. Fouras est aujourd'hui une des
stations balnéaires les plus attractives du littoral charentais grâce à son
animation quasi permanente pendant la saison estivale (festivals, expositions,
concerts) et ses nombreux équipements touristiques (casino, cinéma, mini-golf,
embarcadère pour l'île d'Aix et pour les croisières maritimes).
La Grande Plage à Fouras
Châtelaillon-Plage…
Sur la côte de l'Aunis et bordée par l'océan Atlantique,
la station balnéaire de Châtelaillon-Plage est le grand centre touristique du
nord de la Charente-Maritime et vient en complément de La Rochelle pour
l'animation touristique du littoral charentais. Comme Fouras, distante d'à
peine une dizaine de kilomètres au sud, Châtelaillon possède une riche histoire
dont l'héritage urbanistique actuel repose sur la présence de jolies villas
balnéaires du début du XXe siècle et qui ornent son long front de mer
aménagé le long d'une plage de deux kilomètres. Comme sa voisine fourasine,
elle fut également reliée par le chemin de fer sur la ligne de La Rochelle à
Rochefort pendant la Troisième République et c'est sous l'impulsion de la
Compagnie des Charentes qu'elle doit son développement en tant que « cité
des bains de mer », créée en 1885. En 1926, elle fut classée station
climatique et reçut un centre hélio-marin en 1936 qui dut fermer pendant la
dernière guerre. Aujourd'hui, il s'agit d'une station touristique
excellemment équipée et véritablement dynamique. Ses nombreux équipements de
loisirs (casino, cinéma, discothèque, salles de spectacles et d'expositions,
hippodrome, centre aquatique, centre de thalassothérapie, ...) répondent aux
besoins d'une clientèle à la fois touristique et urbaine lui permettant d'en
faire un centre animé pendant toute l'année et pas seulement pendant la saison
estivale.
Villas style Belle Époque
ornent le front de mer de Châtelaillon-Plage.
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